Dès 1885, le peintre séjourne régulièrement l’hiver dans le Midi de la France où il retrouve la lumière méditerranéenne qui le fascina lors de son premier voyage en 1850. Différents sites autour de Nice retiennent son attention : notamment Villefranche-sur-Mer, Beaulieu-sur-Mer et Menton en 1899. Par ailleurs, des vues urbaines de Nice, « Un quai à Nice, les Ponchettes » (1887, Paris, musée du Petit-Palais), mettent en évidence des compositions structurées par l’intensité lumineuse du soleil rappelant les premières pochades de Camille Corot (1796-1875) réalisées lors de son séjour à Rome dès 1825.
La mise en page de cette représentation de Villefranche étonne par sa sobriété : le paysage est formé de plans simples suggérant le sol, l’eau et le ciel. L’arbre principal qui occupe le centre de la vue en diagonale n’est pas sans rappeler, par sa torsion, certaines estampes japonaises. Il est important de noter qu’un autre suiveur de Corot, Louis Français (1814-1897), évoque la côte rocheuse reliant Beaulieu au cap d’Ail, attiré lui aussi par les panoramas qui caractérisent une région déjà très touristique. Henry Vasnier possédait d’ailleurs deux peintures de cet artiste, dont « Un oranger dans le jardin de la villa Frémy à Nice », acheté plus tard en 1899 (1872, Reims, musée des Beaux-Arts, inv. 907.19.111). [D. Liot, 2002]
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