La su yari est une lance à longue hampe et à lame droite faisant partie de l’équipement des fantassins et des cavaliers, d’autant plus répandue que son maniement était simple. Les fers sont réalisés dans le même alliage que les sabres et les pointes de flèches, le tamahagane. La soie (nakago), souvent plus longue que le tranchant de la lame, est insérée profondément dans le bois de la hampe : elle y est fixée au moyen de goupilles (mekugi) qui la traversent. Une gorge (hi) laquée rouge, plus au moins large, est souvent présente sur la lame, et servait à l’écoulement du sang. Les dimensions du manche (nakae) varient selon le type d’escrime. Le fer de cette su yari, datable de la seconde moitié du 16e siècle, est de type omi yari, avec une longue lame droite de forme triangulaire à double tranchant. La soie est percée d’un trou (mekugi ana). [V. Chopin, 2018]
Notice complèteFer de lance droite sur monture de sabre. Fer à longue lame droite de forme triangulaire à double tranchant. Monture : poignée et fourreau en bois laqué noir. Poignée ornée d’un dragon enroulé ; tsuba ajouré ; bague en alliage cuivreux ; fourreau côtelé et annelé.
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