Musée des Beaux-Arts

Depuis septembre 2019, le musée des Beaux-Arts a fermé ses portes au public pour entamer le déménagement de ses collections puis les travaux de réhabilitation et d’extension, confiés à l’agence portugaise Aires Mateus. La réouverture du musée entièrement rénové est prévue pour 2026. Pendant sa fermeture, le musée reste actif par ses propositions hors les murs : retrouvez toutes ses actualités dans l’agenda des musées !

Le musée se rénove

La ville de Reims souhaite redonner son éclat à l’ancienne abbaye Saint-Denis et offrir un écrin digne de leur valeur aux collections du musée des Beaux-Arts qui permettent un voyage de cinq siècles à travers l’art français et européen, de la Renaissance à l’Art déco en passant par la peinture du Grand Siècle, l’impressionnisme et l’œuvre inclassable de l’artiste franco-japonais Léonard Foujita. La mission confiée à l’architecte Francisco Aires Mateus est ambitieuse : écrire une nouvelle page digne du 21e siècle pour le musée, en redonnant son éclat d’origine à un îlot patrimonial de 7 000 m² entre cours et jardin, en triplant la surface d’exposition, en démultipliant les parcours de visite, et en proposant les nouveaux équipements indispensables aux missions d’un musée moderne. Au final, situé à deux pas de la Cathédrale de Reims, joyau inscrit sur la Liste du patrimoine mondial par l’UNESCO et admiré par plus d’un million de visiteurs par an, le futur musée des Beaux-Arts contribuera à revivifier le cœur de Reims.

Des collections majeures

Les fonds du musée des Beaux-Arts témoignent d’une diversité remarquable dont certains aspects lui confèrent une forte singularité dans le paysage des musées d’art français. Parmi les 53 000 œuvres (dont 2 900 peintures, 2 400 sculptures, 31 000 œuvres graphiques, 2 700 céramiques, 1 400 objets d’art et mobilier…), les principaux points forts sont les suivants :

  • Le fonds de l’Ecole de dessin de Reims (comprenant une série unique sur le plan international de 13 portraits par Cranach le Jeune, et environ 1 200 dessins des 17e et 18esiècles).
  • La peinture française du 17e siècle, dont des artistes majeurs (Champaigne, Le Nain, Vouet, Mignard, La Hyre…).
  • Les 27 peintures de Corot : le fonds européen le plus important après celui du Louvre.
  • La peinture française et les arts graphiques du 19e siècle qui permettent d’évoquer les principaux mouvements, et font incontestablement du musée l’un des plus importants musées français pour cette période : école de Barbizon, romantisme, réalisme, impressionnisme, postimpressionnisme, autour d’artistes prestigieux (Monet, Sisley, Pissarro, Renoir…) et de fonds monographiques (Jacques-Raymond Brascassat) ; concernant les arts graphiques du 20e, des œuvres notables sont également conservées (Millet, Gauguin…).
  • Plusieurs fonds originaux de sculpteurs (Barye, Guéniot, Saint-Marceaux, Osouf, Longuet, Boisecq, Sarrabezolles…).
  • Les arts décoratifs (céramiques, meubles, objets d’art, vitraux…).
  • Certains aspects de l’art du 20e siècle : Gauguin et ses disciples, le Fauvisme, l’art sacré, l’Art nouveau et l’Art déco (période sur laquelle le musée est devenu un lieu de référence national), Joseph Sima et le Grand Jeu, Léonard Foujita (artiste dont le musée est l’une des institutions de référence sur un plan international), le vitrail.

Un musée en résonance avec la ville

L’une des particularités fortes des collections du musée des Beaux-Arts tient dans le nombre d’œuvres étroitement liées au contexte rémois : l’important ensemble de peintures religieuses de l’école rémoise du 17e siècle liées à Jean Hélart ; les œuvres des artistes formés au 18e siècle à l’École de dessin de Reims – l’une des plus anciennes du royaume – et ayant acquis pour certains une reconnaissance nationale ; les œuvres des artistes ayant travaillé à la décoration de l’église Saint-Nicaise (Maurice Denis…) ; celles d’artistes ayant œuvré aux vitraux visibles dans différentes églises rémoises (Joseph Sima, Maria Helena Vieira da Silva, Charles Marq, Imi Knoebel…) ; le fonds du sculpteur René de Saint-Marceaux dont le gisant de l’abbé Miroy était installé au cimetière du nord ; sans compter les œuvres de Foujita dont certaines éclairent son travail préparatoire pour les fresques de la chapelle Notre-Dame-de-la-Paix ; les œuvres liées à l’histoire Art déco de Reims (dont celles de Jean Goulden) ; celles liées au mouvement surréaliste rémois du Grand Jeu ; ou encore l’important fonds de peintures sur la ville de Reims à l’issue de la Première Guerre mondiale, ou de dessins sur la Grande Guerre issus de la collection Lemétais, pour ne citer que les principaux ensembles.

Un projet majeur conduit en deux étapes
La construction en périphérie de Reims de réserves externalisées pour les cinq musées gérés par la Ville et d’autres structures culturelles municipales permet de libérer l’espace indispensable au projet conduit sur le site de l’abbaye Saint-Denis, tout en offrant des conditions optimales pour la conservation et la restauration des œuvres.

Ainsi, la mise en service de ces réserves de 5 200 m², incluant des espaces de consultation et de restauration va permettre d’engager le projet sur le site actuel du musée des Beaux-Arts. Les réserves ont été achevées en mars 2020 et le déménagement des 24 000 œuvres pour libérer le musée se déroulera jusqu’en novembre. Puis, les travaux de restructuration et d’extension du musée des Beaux-Arts pourront débuter en 2021 pour une réouverture au public prévue fin 2025.

Les orientations pour un musée du 21e siècle
Un lieu de vie. Hall d’accueil, espace d’introduction à la visite, boutique-librairie, café, jardin et cours seront accessibles librement depuis les rues entourant l’ancienne abbaye Saint-Denis. Des services qui complètent la visite et ouvrent ainsi le musée à la ville.

Un pôle culturel. Auditorium, espace pédagogique et centre de documentation permettront d’enrichir le programme d’actions culturelles et de diversifier les publics.

La (re)découverte d’une grande collection. L’espace d’exposition permanente, multiplié par trois, permettra de présenter des œuvres jamais ou peu montrées à ce jour. Citons l’un des plus grands fonds, celui de la donation Foujita comptant plus de 660 dessins. Ou encore la collection complète de 597 céramiques de Jeanne-Alexandrine Pommery. Une galerie de sculptures est également prévue.

Faire ressentir. Des sections nouvelles seront proposées, notamment cinq salles d’époque où les décors Art nouveau et Art déco seront intégralement reconstitués. Également, une reconstitution partielle de la galerie d’art d’Henry Vasnier, généreux donateur du musée, avec un accrochage serré typique du 19e siècle.

Une visite sur-mesure. Les visiteurs pourront composer librement leur parcours de découverte, en accédant directement aux trois grandes sections du parcours depuis l’accueil (16e-18e, 19e, 20e siècle).

Une médiation innovante.
Cette orientation s’adresse au grand public comme au public porteur de handicap. A noter, une proposition originale en France dans ce type de musée : le public jeune bénéficiera d’un parcours émaillé de propositions conçues expressément pour lui. Propositions ludiques, numériques, espaces d’interprétation… le tout pour faciliter ou enrichir la compréhension des œuvres, solliciter les sens, ou encore établir des passerelles entre les courants, les techniques et les périodes artistiques. Un levier pour développer le public familial, placé au cœur du projet du futur musée.

Une exigence environnementale. Cette dernière explique l’importance accordée à la végétalisation dans l’aménagement, le choix des matériaux et la recherche d’un confort thermique des usagers. Le chantier fera la part belle à un approvisionnement de proximité, au réemploi ou recyclage, au choix de matériaux bruts, sans fibres, naturels et sains.

Ce projet bénéficie du soutien de la Région Grand Est et du ministère de la Culture (Direction régionale des affaires culturelles du Grand Est)

Actualités

Les oeuvres en ligne

Les Rochers de Belle-Ile MONET Musée des Beaux-Arts
Hameau Cousin à Gréville MILLET Musée des Beaux-Arts
Coupe à pied DAUM Musée des Beaux-Arts
Nature morte au lièvre VALLAYER-COSTER Musée des Beaux-Arts
L’Odalisque BOUCHER Musée des Beaux-Arts
Le Champ du sang GALLÉ Musée des Beaux-Arts
Jeune Alsacienne RODIN Musée des Beaux-Arts
Giganti CLAUDEL Musée des Beaux-Arts
Combat d’animaux DESPORTES Musée des Beaux-Arts
Le Moulin de la cuve MICHALLON Musée des Beaux-Arts
Le Christ après la flagellation SEGHERS Musée des Beaux-Arts
Nature morte au citron BOELEMA DE STOMME Musée des Beaux-Arts
Noé remerciant Dieu d’avoir sauvé la Création SAVERY Musée des Beaux-Arts
Fillette aux paons DE HONDECOETER Musée des Beaux-Arts