Fouilles
Depuis la fin du mois d’octobre, en marge des travaux de réhabilitation des bâtiments du futur musée des Beaux-Arts, le service archéologique du Grand Reims a débuté, à débuté une importante (...)
Depuis septembre 2019, le musée des Beaux-Arts a fermé ses portes au public pour entamer le déménagement de ses collections puis les travaux de réhabilitation et d’extension, confiés à l’agence portugaise Aires Mateus. La réouverture du musée entièrement rénové est prévue pour 2026. Pendant sa fermeture, le musée reste actif par ses propositions hors les murs : retrouvez toutes ses actualités dans l’agenda des musées !
Des collections majeures
Les fonds du musée des Beaux-Arts témoignent d’une diversité remarquable dont certains aspects lui confèrent une forte singularité dans le paysage des musées d’art français. Parmi les 53 000 œuvres (dont 2 900 peintures, 2 400 sculptures, 31 000 œuvres graphiques, 2 700 céramiques, 1 400 objets d’art et mobilier…), les principaux points forts sont les suivants :
Un musée en résonance avec la ville
L’une des particularités fortes des collections du musée des Beaux-Arts tient dans le nombre d’œuvres étroitement liées au contexte rémois : l’important ensemble de peintures religieuses de l’école rémoise du 17e siècle liées à Jean Hélart ; les œuvres des artistes formés au 18e siècle à l’École de dessin de Reims – l’une des plus anciennes du royaume – et ayant acquis pour certains une reconnaissance nationale ; les œuvres des artistes ayant travaillé à la décoration de l’église Saint-Nicaise (Maurice Denis…) ; celles d’artistes ayant œuvré aux vitraux visibles dans différentes églises rémoises (Joseph Sima, Maria Helena Vieira da Silva, Charles Marq, Imi Knoebel…) ; le fonds du sculpteur René de Saint-Marceaux dont le gisant de l’abbé Miroy était installé au cimetière du nord ; sans compter les œuvres de Foujita dont certaines éclairent son travail préparatoire pour les fresques de la chapelle Notre-Dame-de-la-Paix ; les œuvres liées à l’histoire Art déco de Reims (dont celles de Jean Goulden) ; celles liées au mouvement surréaliste rémois du Grand Jeu ; ou encore l’important fonds de peintures sur la ville de Reims à l’issue de la Première Guerre mondiale, ou de dessins sur la Grande Guerre issus de la collection Lemétais, pour ne citer que les principaux ensembles.
Un projet majeur conduit en deux étapes
La construction en périphérie de Reims de réserves externalisées pour les cinq musées gérés par la Ville et d’autres structures culturelles municipales permet de libérer l’espace indispensable au projet conduit sur le site de l’abbaye Saint-Denis, tout en offrant des conditions optimales pour la conservation et la restauration des œuvres.
Ainsi, la mise en service de ces réserves de 5 200 m², incluant des espaces de consultation et de restauration va permettre d’engager le projet sur le site actuel du musée des Beaux-Arts. Les réserves ont été achevées en mars 2020 et le déménagement des 24 000 œuvres pour libérer le musée se déroulera jusqu’en novembre. Puis, les travaux de restructuration et d’extension du musée des Beaux-Arts pourront débuter en 2021 pour une réouverture au public prévue fin 2025.
Les orientations pour un musée du 21e siècle
Un lieu de vie. Hall d’accueil, espace d’introduction à la visite, boutique-librairie, café, jardin et cours seront accessibles librement depuis les rues entourant l’ancienne abbaye Saint-Denis. Des services qui complètent la visite et ouvrent ainsi le musée à la ville.
Un pôle culturel. Auditorium, espace pédagogique et centre de documentation permettront d’enrichir le programme d’actions culturelles et de diversifier les publics.
La (re)découverte d’une grande collection. L’espace d’exposition permanente, multiplié par trois, permettra de présenter des œuvres jamais ou peu montrées à ce jour. Citons l’un des plus grands fonds, celui de la donation Foujita comptant plus de 660 dessins. Ou encore la collection complète de 597 céramiques de Jeanne-Alexandrine Pommery. Une galerie de sculptures est également prévue.
Faire ressentir. Des sections nouvelles seront proposées, notamment cinq salles d’époque où les décors Art nouveau et Art déco seront intégralement reconstitués. Également, une reconstitution partielle de la galerie d’art d’Henry Vasnier, généreux donateur du musée, avec un accrochage serré typique du 19e siècle.
Une visite sur-mesure. Les visiteurs pourront composer librement leur parcours de découverte, en accédant directement aux trois grandes sections du parcours depuis l’accueil (16e-18e, 19e, 20e siècle).
Une médiation innovante.
Cette orientation s’adresse au grand public comme au public porteur de handicap. A noter, une proposition originale en France dans ce type de musée : le public jeune bénéficiera d’un parcours émaillé de propositions conçues expressément pour lui. Propositions ludiques, numériques, espaces d’interprétation… le tout pour faciliter ou enrichir la compréhension des œuvres, solliciter les sens, ou encore établir des passerelles entre les courants, les techniques et les périodes artistiques. Un levier pour développer le public familial, placé au cœur du projet du futur musée.
Une exigence environnementale. Cette dernière explique l’importance accordée à la végétalisation dans l’aménagement, le choix des matériaux et la recherche d’un confort thermique des usagers. Le chantier fera la part belle à un approvisionnement de proximité, au réemploi ou recyclage, au choix de matériaux bruts, sans fibres, naturels et sains.
Ce projet bénéficie du soutien de la Région Grand Est et du ministère de la Culture (Direction régionale des affaires culturelles du Grand Est)
« Si la richesse de la collection du musée des Beaux-Arts ne fait aucun doute, l’édifice qui l’abrite souffre aujourd’hui tant dans la relation qu’il entretient avec la ville que dans la manière dont il s’ouvre à elle. Sa morphologie autant que son état général ont perdu de leur clarté, subissant plusieurs interventions, ponctuelles, souvent peu connexes. Notre intention ne consiste dès lors pas à rénover seulement un bâtiment, mais également la mémoire qu’il porte au sein d’une ville qui a été profondément transformée par l’Histoire et que notre époque a su peu à peu remettre en valeur. Notre proposition vise à retrouver l’ordre premier, la clarté du dessin en partant du tracé et de la mémoire de l’édifice existant : le système de cours aujourd’hui perdu qui organise les volumes construits, clarifie les parcours, hiérarchise les fonctions et donne la mesure de l’espace vide.
Le projet attribue une valeur forte à la rénovation de l’héritage important laissé par l’abbaye Saint-Denis. Les différents corps de bâtiments sont conservés dans leur quasi-totalité et modifiés a minima afin de renforcer la lecture de leur géométrie. C’est dans le renforcement de la matrice originelle du lieu que le nouveau projet s’enracine. L’idée de cloître est réinvestie et l’ancienne église se voit substituer une relation visuelle exceptionnelle avec la cathédrale de Reims. Le projet propose de redessiner les anciens cloîtres de l’abbaye dans un geste unique et clairement contemporain dans son dessin. Une enceinte qui redéfinisse la relation à la rue et les constructions adjacentes en lui donnant de l’épaisseur, de la matière et de la clarté. Cette séquence de volumes intemporels, dépourvus d’artifices, mais affichant la matérialité du centre historique de Reims, définit une nouvelle relation du bâtiment avec son environnement mais aussi avec ses cours recréées, composant de nouvelles entrées, circulations et fonctions dédiées au public. »
Francisco Aires Mateus, architecte
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