Membre titulaire de la Société des Aquarellistes français fondée en 1879 autour d’Eugène Lami (1800-1890), Isabey a pratiqué toute sa vie l’aquarelle, réussissant à obtenir dans cette technique les mêmes effets qu’à l’huile. Le plus souvent, l’artiste mêlait à ses aquarelles de larges empâtements de gouache, renforçant ainsi l’éclat des couleurs qu’il affectionnait, les bleus intenses et les bruns rouges soutenus.
Cette œuvre et la suivante illustrent la prédilection d’Isabey pour les sujets historicisants à l’instar des écrivains de son temps (Hugo, Dumas, Vigny…) passionnés par l’évocation des mœurs de la Renaissance et du XVIIe siècle. Elles témoignent également d’une passion presque sensuelle pour les étoffes dont la matière et les coloris sont rendus par des touches rapides, superposées, en virgules ou en bâtonnets. « […] M. Isabey a inventé des modes, comme il a inventé des hommes. Leur costume s’amalgame de fraises, de pourpoints, de paniers, de justaucorps, de bottes à chaudron, de pièces d’ajustement au temps de Charles IX, de François Ier, d’Henri IV, de Louis XIII, de Louis XIV, et même de Louis XV, mais tout cela est si galant, si chiffonné, si spirituellement accordé, d’une si curieuse élégance qu’on ne songe pas à raisonner. Eugène Isabey n’est pas un archaïsant, il est un inventeur » peut-on lire sous la plume du commentateur de l’album publié en 1883 par la Société des Aquarellistes français (cité par Miquel, 1980, I, page 214). [A. Sérullaz, 2002]
Notice complèteJeune garçon debout près d’une table chargée d’armes, et d’une portière ; trois chiens.
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