Fouilles

Depuis la fin du mois d’octobre, en marge des travaux de réhabilitation des bâtiments du futur musée des Beaux-Arts, le service archéologique du Grand Reims a débuté, à débuté une importante campagne de fouilles sous la direction de Régis Bontrond.
Fouilles

Divisée en plusieurs phases, sur différentes zones, l’équipe a investi dans un premier temps l’ancien jardin (futur emplacement de l’auditorium) qui donne sur la rue Libergier.

Ces deux mois de fouilles, réalisées sous des conditions météorologiques peu clémentes, ont été riches en surprises. En effet, rapidement après avoir lancé les opérations, les archéologues ont dégagé, au sud du jardin, plus d’une cinquantaine de blocs ayant servi de remploi pour la construction d’un large mur. Parmi ceux-ci, on trouve des fragments d’architecture, des dalles funéraires, des plates-tombes, un chapiteau… Ces derniers ont probablement appartenu à l’église abbatiale ou à des bâtiments conventuels. Un peu plus loin, ce sont des moules à cloche qui ont été mis au jour, ainsi que des scories de bronze attestant la présence d’autres sortes de fours sur ce site. Un certain nombre de puisards en moellons de craie ont également été trouvés.

Autres découvertes mises au jour par le service archéologique du Grand Reims, plus d’une quinzaine de sépultures médiévales, sans doute liées aux moines qui ont vécu dans l’abbaye Saint-Denis durant plusieurs siècles.

Cette première phase de fouilles, dans l’ancien jardin, touche à sa fin ; les archéologues investiront une nouvelle zone à partir de mi-janvier/février. Notons cependant que l’organisation des travaux a amené les archéologues à effectuer la fouille de cette zone en deux temps. En effet, en janvier, les premiers vestiges seront protégés et recouverts par des gravillons afin de permettre des déplacements de véhicules et de matériaux pour la continuité des travaux du bâtiment. Par la suite, une seconde phase de fouilles du jardin permettra d’aller plus en profondeur et d’atteindre des strates inférieures à celles déjà explorées sur ce terrain. Si, jusqu’alors, la datation de la plupart des objets les situent probablement sur la période contemporaine ou médiévale, les archéologues espèrent mettre au jour des vestiges plus anciens, notamment gallo-romains. Une piste confirmée récemment avec la mise au jour d’un hypocauste* lors du creusement d’un trou destiné à l’enfouissement des gravats.

La majeure partie de ces objets ont désormais rejoint le centre d’étude du service archéologique du Grand Reims afin d’étayer les premières hypothèses et pouvoir nous apporter plus d’informations sur la vie de ce site et de Reims à travers des siècles.

La suite semble donc prometteuse, nous ne manquerons pas d’y revenir.
©Service Archéologie du Grand Reims